Le groupe Accor attaqué par des proches de DSK

Publié le par ESPACERDA

 

Le groupe Accor attaqué par des proches de DSK



Vue de l'entrée du Sofitel, à New York.

Vue de l'entrée du Sofitel, à New York.AFP/MONIKA GRAFF

 

 

Mis en cause par plusieurs proches de Dominique Strauss-Kahn, le groupe hôtelier français Accor a nié "formellement", dimanche 3 juillet, toute intervention de ses dirigeants dans l'affaire DSK, estimant que les propos tenus par plusieurs proches de l'ancien directeur général du FMI pourraient être "diffamatoires".

 

"Les dirigeants du groupe Accor démentent formellement les allégations proférées à leur encontre, laissant entendre qu'ils seraient intervenus d'une quelconque manière dans le déroulement et le traitement de cette affaire, a précisé le groupe, propriétaire du Sofitel de New York. Ces informations sont sans fondement et pourraient être considérées comme diffamatoires".


En fin d'après-midi, des sources citées par l'AFP assuraient cependant que le groupe Accor, contacté par la direction du Sofitel, a prévenu directement l'Elysée de l'arrestation de M. Strauss-Kahn samedi 14 mai vers 23 h 45 heure de Paris, soit une heure après les faits. Leur interlocuteur aurait été Ange Mancini, coordonnateur national du renseignement à l'Elysée. Ni les renseignements généraux, ni l'Elysée n'ont souhaité réagir.

 

"CONNEXIONS" ET "OFFICINES"


Alors que de nouveaux soupçons sont apparus sur le témoignage de la plaignante, plusieurs socialistes proches de Dominique Strauss-Kahn avaient publiquement mis en cause, dimanche, le comportement de la direction groupe Accor.

 

Le député PS de l'Eure, François Loncle, a ouvertement évoqué l'hypothèse de "connexions" entre Accor et "certaines officines françaises", sans donner davantage de détails. "Tout n'est pas clair dans le comportement des dirigeants du Sofitel et du groupe Accor", a-t-il souligné sur France Info.

 

François Loncle, qui "n'accuse absolument personne", se pose néanmoins beaucoup de questions. "A qui les gens de l'hôtel Sofitel ont-ils téléphoné à Paris ? Au patron des renseignements généraux (DCRI) ? Qu'est-ce qu'ils ont dit ? (...) La question du timing est importante", a-t-il ensuite confié à l'AFP.

 

SABBAN : "IL Y A BEAUCOUP DE CHOSES QUI RESTENT SANS RÉPONSE"


La socialiste Michèle Sabban, en août 2006.

La socialiste Michèle Sabban, en août 2006.AFP/BERTRAND GUAY


Autre proche de DSK, la vice-présidente PS du Conseil régional d'Ile-de-France Michèle Sabban s'en est également pris à "l'attitude de la direction du Sofitel" sur la radio RCJ. Mme Saban, qui avait déjà évoqué une possible manipulation, voire un complot, a jugé qu'il fallait "regarder l'attitude de la direction du Sofitel parce qu'il y a quand même quelque chose qui ne va pas" avec notamment le directeur de l'hôtel qui "a pris le temps aussi pour appeler Paris".

 

"Le Sofitel, le commissaire de police de New York qui a été décoré, je crois, de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy il y a peu de temps, a-t-elle ensuite poursuivi,comment un commissaire de quartier ne prévient pas ses hautes autorités qu'une personnalité internationale est apparemment accusée d'un fait grave ? Comment expliquez-vous que deux jours avant l'audience surprise de DSK, l'inspectrice spécialisée dans les crimes sexuels a démissionné ? Comment vous expliquez tout ça ? Il y a beaucoup de choses qui restent sans réponse".

 

"ATTENTAT POLITIQUE"


Mme Sabban, qui a parlé d'un "attentat politique", a également souligné le silence actuel observé par la plupart des responsables de la droite, qualifié de"très embarrassant". "Vous vous souvenez des propos de M. (Bernard) Debré ? Vous vous souvenez des propos de certains parlementaires dans la salle des Quatre Colonnes ?  Le 15 mai, les embarras n'étaient pas les mêmes, c'était presque un 'ouf' et là, par contre, l'embarras est gênant",  ajoutant que "ça ne doit pas arranger grand monde que DSK soit libéré aujourd'hui".

 

Prudent, le premier secrétaire par intérim, Harlem Désir, a demandé d'éviter "de faire des commentaires sur la base d'éléments qui ne sont pas encore confirmés par l'enquête". Le député  Pierre Moscovici préfère, lui, utiliser le terme "de piège plutôt que de complot", mais souligne, sur BFM TV, qu'il faut s'interroger sur un certain nombre de points, et notamment sur "le rôle de la chaîne Accor, de la direction de l'hôtel".



Source : Le Monde avec l'AFP

 

Publié dans Velaineries

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