Georges Tron placé en garde à vue

Publié le par ESPACERDA

 

Georges Tron placé en garde à vue

 

Le secrétaire d'Etat à la fonction publique et maire UMP de Draveil (Essonne), Georges Tron, le 19 avril 2011 à Paris.AFP/PIERRE VERDY


 

L'ancien secrétaire d'Etat à la fonction publique, Georges Tron, a été placé en garde à vue, lundi 20 juin dans l'après-midi, par la police judiciaire de Versailles. Il passera la nuit de lundi à mardi au commissariat, a annoncé la procureure de la République d'Evry. Selon BFMTV, son bureau à la mairie de Draveil (Essonne) serait en cours de perquisition. L'ex-membre du gouvernement est visé par deux plaintes pour harcèlement sexuel émanant de deux anciennes employées de sa mairie.

 

Georges Tron est accusé par ces deux femmes d'avoir usé de son autorité pour obtenir des faveurs sexuelles. L'affaire, survenue quelques jours après l'arrestation à New-York de Dominique Strauss-Kahn, accusé de viol, avait conduit le secrétaire d'Etat à démissionner, le dimanche 29 mai. Une troisième accusatrice, qui a souhaité garder l'anonymat, a "récemment porté des accusations" contre M. Tron, selon des sources proches de l'enquête.

Adepte de réflexologie plantaire, Georges Tron est accusé d'avoir prodigué à ces deux employées des massages des pieds qui auraient dégénéré en violences sexuelles. Selon des sources proches de l'enquête citées par l'AFP, M. Tron va être confronté à trois accusatrices durant sa garde à vue. Celles-ci accusent également l'adjointe du secrétaire d'Etat et maire, Brigitte Gruel, d'avoir participé aux jeux sexuels. Selon Le Parisien, Mme Gruel serait également entendue par la police.

 

"AFFAIRE PERSONNELLE"

 

M. Tron a toujours clamé son innocence, et évoqué dans cette affaire une "vengeance" de personnalités locales issues du Front national, avec lequel il avait eu maille à partir. Il avait assuré, dans une lettre envoyée à Nicolas Sarkozy et révélée par L'Express.fr, qu'il ferait "une affaire personnelle de faire reconnaître [son] innocence en combattant les accusations vindicatives de deux anciennes collaboratrices". Selon lui, l'une avait été licenciée "pour avoir détourné des deniers publics qui lui étaient confiés" tandis que l'autre avait quitté ses fonctions "en raison d'un comportement indigne".

Un ex-collaborateur du secrétaire d'Etat, ancien villepiniste rallié à Nicolas Sarkozy, avait confirmé les accusations des deux femmes. L'une d'elles "est venue me voir à l'époque. Elle m'a tout raconté à propos du harcèlement sexuel qu'elle subissait. [Elle] était ravagée par cette histoire avec Georges Tron. Je l'ai vue vrillée, anéantie", avait raconté au Parisien François-Joseph Roux. Selon lui, "Georges Tron convoquait [la plaignante] le soir, à n'importe quelle heure, et il s'enfermait avec elle dans son bureau".

M. Tron est visé par une enquête préliminaire du parquet, qui n'a, pour l'instant, pas donné lieu à une instruction judiciaire. Ce sont les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles qui ont ordonné son placement garde à vue. Le parquet d'Evry précise qu'il n'a pas été entendu à Versailles. L'avocat de l'ex-secrétaire d'Etat, Me Olivier Schnerb, s'est refusé à tout commentaire.

 

Interrogée sur ce placement en garde à vue en marge d'un déplacement, Martine Aubry a appelé à "la quiétude - c'est ce dont la justice a besoin - la présomption d'innocence et l'écoute de la parole des victimes présumées, ce sont trois principes qui sont essentiels pour moi, quelles que soient les personnes concernées"

Le Monde.fr

 

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