Menaces sur le lac de Guiers

Publié le par ESPACERDA

Menaces sur le lac de Guiers 



Au Sénégal, on dirait que les autorités qui nous gouvernent et administrent le pays, sont vaccinés, immunisés, des scandales. Tous les jours, des faits plus graves les uns les autres, ouvrent les informations dans les médias sans que l’on entende leur réaction. Depuis un certain temps, un certain Magatte Diaw, président des maraichers de la localité de Ngnitt, située dans le département de Louga, tire la sonnette d’alarme en faisant cas du degré de pollution avancée du Lac de Guiers. Il met non seulement en cause les industriels, mais ses partenaires maraichers qui cultivent à proximité. Si l’on sait que même les enfants de 10 ans savent la place qu’occupe le Lac Guiers dans l’alimentation en eau de la Région de Dakar et au niveau des régions ou passe les tuyaux d’alimentation, on peut mesurer la menace que pourrait constituer, pour les populations, une pollution de grande envergure de ce point d’eau si stratégique. Mais depuis que notre compatriote Diaw( qu’importe ses motivations politiques ou autres), a fait son devoir citoyen en s’adressant implicitement aux autorités intéressées (Ministère de l’Environnement, les gouverneurs de Louga, de Saint-Louis, leurs préfets et sous-préfets, dont leurs autorités couvrent le Lac), personne, jusqu’à preuve du contraire, ne les a entendus se prononcer sur le problème.

Avec la pollution de la baie de Hann ( non encore résolue), tout le monde croyait que les pouvoirs publics allaient prendre des mesures pour qu’à l’avenir notre environnement ne fasse plus l’objet d’agressions sauvages, comme nous le constatons de nos jours. Pourquoi, il n’est pas exigé des industries qui s’installent dans notre pays les normes techniques anti-pollution, comme c’est le cas sous d’autres cieux ?

Cela dit, on n’a l’impression que les Associations des consommateurs, nos députés, les Sénateurs nommés par sa Majesté, les oisifs et autres bras cassés qui siègent au Conseil Economique et Social, n’ont pas entendu le cri de cœur citoyen de notre compatriote Magatte Diaw. Aucune prise de position, encore moins une déclaration, n’est venue conforter ou infirmer ses propos.

Au fait, ne demandons pas à la grenouille de nous exhiber sa queue. Autrement dit, on se surprend à demander à des gens incapables de construire des ponts, de nous construire des barrages.

Nous voudrions dire tout simplement, à notre ami Diaw, aux dirigeants syndicaux, politiques, des mouvements citoyens et autres, que comme disent les magistrats, « il faut joindre le tout, au fonds ». Le fonds c’est l’union des forces vives du pays, pour nous débarrasser de ceux qui nous oppriment peuple, afin de pouvoir trouver, entre gens motivés et sérieux, des solutions à nos multiples problèmes.

Dakar le 29 juillet 2010

Ababacar Fall-Barros



 

 



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