La Grèce empêche le départ de la «flottille pour Gaza»

Publié le par ESPACERDA

 

La Grèce empêche le départ de la «flottille pour Gaza»



Le navire «Audacity of hope» escorté par les garde-côtes grecs.
Le navire «Audacity of hope» escorté par les garde-côtes grecs. Crédits photo : Darko Bandic/AP

Athènes a interdit tout départ de bateau depuis ses ports vers le territoire palestinien occupé, et a arrêté un navire qui avait passé outre cette mesure.

 

Alors qu'une flottille se préparait à appareiller depuis le port du Pirée en direction de la bande de Gaza dans le but de briser le blocus imposé par l'Etat hébreu, Athènes a interdit vendredi tout départ depuis ses ports à destination du territoire occupé. Un bateau américain, qui a appareillé une heure après la mise en place de cette mesure, a été arrêté dans les eaux grecques.

 

«Il est interdit à tout bateau battant pavillon grec ou étranger d'appareiller des ports grecs à destination de la région de Gaza», indique le communiqué du ministère de la Protection du citoyen. Cette interdiction a été annoncée juste une heure avant le départ du bateau «Audacity of hope» du port du Pirée, près d'Athènes, qui affirmait transporter 3000 lettres de soutien pour la population de Gaza. Aussitôt le bateau appareillé, la police portuaire l'a donc stoppé. «Audacity of hope» faisait partie d'une flottille internationale de dix bateaux rassemblés en Grèce depuis le début de la semaine. Cette opération réunit quelque 300 personnes de 22 pays qui affirment vouloir transporter «de l'aide humanitaire à Gaza». D'autres bateaux de la flottille ont multiplié ces derniers jours avaries techniques et tracasseries administratives.

«La Grèce et l'UE complices du blocus»

«La Grèce et l'UE (sont) complices du blocus de Gaza», a dénoncé vendredi soir l'organisation française «Un bateau français pour Gaza», qui participe à la flottille. Après avoir dénoncé cette semaine le «sabotage» de l'opération par Israël, le collectif considère que «la Grèce a cédé aux pressions israéliennes», au lendemain de l'annonce de la visite officielle en Israël, du 10 au 12 juillet, du président Grec Carolos Papoulias. «C'est une action inhumaine, c'est contraire aux règles et aux normes internationales», a réagi de son côté le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza.

 

Le militants qui ont mis sur pied cette opération souhaitent attirer l'attention sur le sort de l'enclave palestinienne de Gaza, où Israël a imposé depuis cinq ans un blocus économique. Israël n'a cessé depuis la semaine dernière de menacer de stopper la flottille et de multiplier les mises en garde contre cette opération qu'il qualifie de «provocation». Mais l'Etat hébreu dément les accusations de sabotage et de pressions, qualifiées de «ridicules».

 

Israël, qui avait déconseillé aux journalistes étrangers d'embarquer sur la flottille d'aide, avait prévenu qu'aucun bateau n'atteindrait Gaza. L'armée israélienne a mis au point de nouvelles tactiques pour éviter de renouveler le drame de mai 2010, avec notamment l'utilisation de canons à eau.

Source : Le Figaro

Publié dans Proche et moyen Orient

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