On ne peut pas laisser faire !

Publié le par ESPACERDA

On ne peut pas laisser faire ! De tout temps des hommes et des femmes du monde entier ont rejoint la France. Pour différentes raisons. Souvent pour fuir la misère, l’oppression politique. Mais aussi pour son art de vivre, son histoire, ses traditions, sa culture ; pour ses libertés et ses principes démocratiques ; ses droits sociaux hérités des débats et des combats de générations de travailleurs, de jeunes, dans les usines et les champs, les écoles et les laboratoires. Cette France de la Révolution française, des Lumières et des droits humains,  cette France s’est fixé l’ambition de créer les conditions de faire société commune. D’ailleurs elle n’est la France que grâce à ce métissage. Il y a même eu un consensus politique autour d’une volonté et de valeurs communes toujours présentes aux frontons de nos édifices publics : Liberté, Egalité, Fraternité. Cette France s’est retrouvée dans la Résistance contre le nazisme. Elle s’est aussi unie dans le vote anti Le Pen en 2002, au nom de la liberté, de l’antiracisme, pour la tolérance et le vivre ensemble. Cette France là est aujourd’hui souillée, défigurée par une équipe gouvernementale sarkozyste, qui est un mélange de Berluscono-bushisme, matiné de ce que les époques les plus sombres de notre histoire ont produit. Un ministre de la police est chargé tout cet été d’occuper les médias pour expulser des hommes et des femmes qui, comme nous, sont européens. Une bonne partie d’entre eux comme nous sont de ceux qui font la France. La France était un exemple aux yeux des peuples du monde entier. Elle est aujourd’hui bafouée, montrée du doigt par un comité pour l’élimination de la discrimination raciale de l’Organisation des Nations-Unies. Ce dernier vient de critiquer « la recrudescence du racisme et de la xénophobie ». Cela fait honte ! De fait, malgré les lamentables dénégations du pouvoir et de l’UMP ; de l’horrible débat sur l’identité nationale à l’organisation de charters vers les pays d’Afrique, les discriminations à l’emploi selon les quartiers de résidence, et maintenant l’assimilation de la délinquance à l’immigration, la chasse aux gens du voyage et aux Roms, la remise en cause de fait du droit du sol, une personne dite « d’origine étrangère » est désormais présumée délinquante. « Présumée coupable » comme dirait le raffiné ministre de la police et des expulsions,  M. Hortefeux. Oui le racisme se répand au pays des droits de l’homme. Tout ceci crée un climat malsain  de division de nos populations, de suspicion entre les individus. Tout cela pousse à un morcellement de la Nation à partir de l’origine, de la couleur de la peau, de la religion. L’activité politique elle-même devient de plus en plus nauséabonde, poussant les citoyens à s’en éloigner alors qu’ils devraient au contraire s’en occuper davantage. Une chose est de créer les conditions d’assurer la sécurité de chaque citoyenne et citoyen. Autre chose est ce débat et ces actes policiers, autour de la sécurité  comme si notre pays était en état de guerre civile. On assiste désormais à une ethnitisation de la pensée et à la mise en place de lois d’exception. Voilà que le même jour, des maires se voient insultés par des ministres et un pays membre de l’Union européenne, la Roumanie, montré du doigt ! Ne nous  trompons pas, ce n’est pas une amélioration de la sécurité de chacune et de chacun qui est visée par ces projets. En lien avec le démantèlement des droits sociaux hérités précisément du meilleur de ce qui a fait la France, il s’agit pour l’ultra droite au pouvoir de changer de société. Le sarkozysme vise une juxtaposition de communautés dont les droits seraient différents. S’en serait fini de l’indivisibilité et de l’unicité de la République. Certes l’Etat est garant de part la Constitution de la sécurité de chacune et de chacun. Mais ici, le droit à la sécurité sert de prétexte pour détruire un droit fondamental : l’égalité. L’égalité et la justice appellent une autre utilisation de l’argent public. Au service de l’intérêt général et non pour réduire sans cesse les contributions du capital et des grandes fortunes aux biens communs. C’est cela qui induit la réduction des moyens pour l’éducation, la santé, pour la réhabilitation des quartiers populaires, pour un logement de qualité à un prix accessible, pour une véritable police de terrain, bien en lien avec les habitants et les jeunes, accueillant correctement les victimes. Il faut annuler la modification négative de la carte judiciaire, accorder des moyens pour la protection judiciaire de la jeunesse, arrêter les contrôles d’identité au faciès, humiliants, pour des dizaines et des dizaines de jeunes chaque jour. Et la France ce doit être tout à la fois le pays qui lutte contre le grand commerce mondial de la drogue, celui des armes, contre l’économie du blanchiment d’argent et des paradis fiscaux et le pays qui promeut une grande politique de coopération mondiale pour des échanges équilibrés qui permettent un développement humain et durable commun. Face au pouvoir sarkozyste qui a décidé de réutiliser de la pire des manières l’insécurité et l’immigration pour prendre des voix à l’extrême droite et pour désactualiser « ses affaires » et effacer la question sociale particulièrement celle des retraites comme celle de l’emploi et du pouvoir d’achat, c’est au peuple dans l’unité, à tous les républicains de défendre les belles valeurs de la France des Lumières. Cela donne encore plus de force à la nécessité de réussir le mouvement du 4 septembre pour les libertés, les manifestations du 7  pour défendre les retraites et la Fête de l’Humanité qui sera le confluent et peut être l’accélérateur d’un large mouvement pour modifier le cours des choses.   Patrick Le HYARIC Source: Humanité Dimanche

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M
<br /> C'est vraimeent bien articule.<br /> <br /> <br />
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