Grogne des producteurs de Diokoul Diawring, 99 paysans et familles dans les rues lundi, contre le bradage de leurs terres
Grogne des producteurs de Diokoul Diawring, 99 paysans et familles dans les rues lundi, contre le bradage de leurs terres
Quatre vingt dix neuf paysans de la communauté rurale de Diokoul Diawrigne, dans l’arrondissement de Ndande (département de Kébémer), vont battre le macadam lundi prochain pour réclamer les terres dont ils ont été dépossédés au profit de la ferme Mametola. Ces paysans provenant des quatre villages de Diokoul, Nguer-Nguer, Yadiana et Dara, ont déposé une déclaration de marche au près de la sous préfecture de Ndande.
Cette marche prévue pour le lundi 18 juillet a pour objectif principal « de remettre au président du conseil rural, une lettre dans laquelle les Paysans Sans Terres de Diokoul attirent son attention, sur le fait que la ferme Mametola, n’est pas implantée dans le site qui lui avait été affecté, lors de la délibération du conseil rural en 2005 », lit-on dans la déclaration. En conséquence, le Collectif des paysans sans terres mis en place à cet effet à Diokoul, attend du conseil rural trois choses essentielles. D’une part, qu’il prenne les dispositions utiles pour requérir de la ferme Mametola qu’elle rejoigne l’emplacement qui lui a été affecté dans le procès verbal de délibération daté le 21 juillet 2005, affectant 2070 ha de terres à la dite société. D’autre part, que le conseil rural leur affecte, par une nouvelle délibération, les terres ainsi rétrocédées par la ferme Mametola. Et enfin, le Collectif demande au président de les informe, de la date de la réunion qui examinera leur demande d’affectation de terres, afin qu’ils puissent y assister.
Bénéficiant total et indéfectible d’organismes comme l’Institut pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV-Afrique), le collectif des paysans sans terre de Diokoul, par la voix de son président, Ibrahima Dieng, interpelle les autorités compétentes, sur l’urgence et la gravité de la situation et les exhorte à prendre les mesures idoines afin qu’ils puissent retrouver leurs champs pour cultiver et nourrir leurs familles. Le directeur exécutif de Cicodev-Afrique, Amadou Kanouté, qui assistait à la rencontre d’évaluation des différentes actions menées jusque là par le collectif, a pour sa part, devant l’urgence de la situation, invité les organisations de la société civile particulièrement les organisations de droits humains, les organisations de paysans et de producteurs, les organisations de consommateurs, les organisations de bonne gouvernance et instituts de recherche à se donner la main pour lutter efficacement contre le phénomène de l’accaparement des terres qui prend de plus en plus des ampleurs effarantes, avec des conséquences insoupçonnées sur la vie des paysans.
Source: Le peuple